N'ayant plus de ligne 13 comme source d'inspiration, les aventures se font plus rares, mais elles ne manquent pas de piquant non plus!
Sur ce, je vous souhaite bonne lecture et une bonne soirée !
L’histoire se déroule un mercredi soir somme tout plutôt banal.
J’avais décidé de rendre visite à mes anciens camarades de l’école de guitares d’Asnières. Cependant, j’avais omis une chose : consulter le site Transilien (tout ce qu'il faut savoir sur les trains de banlieue parisienne)!!
Ce petit détail aura son importance un peu plus tard, vous verrez …
Or donc, je quitte le travail vers 18h et me dirige vers les Halles pour un achat vestimentaire. Le temps d’y aller et surtout de pouvoir essayer les dits habits, je me retrouve à nouveau dans le métro vers 19h40. J’ai juste le temps d’aller sur Asnières.
Je procède donc au voyage, avec un petit retour ému sur la ligne 13 en début de soirée, donc à marée haute. J’arrive à la gare routière et là les évènements commencent à s’enchaîner de façon merdique … mais je ne m’en rends pas encore compte …
Je me dirige vers le quai pour prendre le bus qui m’amènera à la salle de répète. Trois minutes d’attente : je suis dans les temps …la classe !
Le bus arrive, je monte. Au premier arrêt, il part dans une direction à l’opposée de celle que je voulais aller et voyant des travaux dans la rue, je demande à une dame assise à côté de moi si l’itinéraire a changé. Elle me regarde perplexe et me demande où je veux aller.
Je lui réponds : en direction du théâtre de Gennevilliers. Elle me dit alors : « c’est le bus 177 qu’il faut prendre, vous êtes dans le 175 ».
Premier échec critique de la soirée !
Je descends en trombe du bus après avoir remercié la dame et cours pour rejoindre l’arrêt de bus du 177 qui, par chance, se trouve non loin de là. Je pète mon sprint et … vois le bus passer … Bon, c’est pas bien grave, je continue à pied.
Me voilà donc en train de arpenter la longue rue qui même à la salle de répète. Pendant le trajet, je réalise que je n’ai toujours pas mangé et que lorsque je repartirai plus rien ne sera ouvert. Étant dans un quartier riche en petites épiceries arabes, je m’en fais pas trop. Hélas, aucune boutique d’ouverte … C’est bien ma veine !
Non loin de ma destination finale (non pas le film), je vois une boutique d’ouverte : chance !!
J’entre, je fais rapidement le tour des rayons, et demande au caissier à partir de combien ils prennent la carte bleue. Réponse : on ne prend pas la carte bleue ! Dans mon porte-monnaie : 1,10€. Et merde …
Deuxième échec critique !
J’abandonne, et repars en direction de la salle. Je retrouve la presque totalité de mes camarades là bas. On me file une basse, on fait un morceau ! On rigole, on s’éclate (les tympans aussi … et ce suite à un test micro volume à fond), enfin, bref, on passe une soirée sympa.
Je repars de là vers 22h, dans l’intention de rentrer chez moi. Notez bien le mot clé « intention ». Je prends la ligne 13 … tout va bien … j’arrive à st-Lazare … 22h45. Mon train est affiché : 22h57, quai 20, destination Pontoise. Je m’installe dans le train, le panneau d’affichage dans le viseur (j’avais fait une photo d’ailleurs pour Stefhan :P) et … je m’endors. Bah oui quoi, terminus à terminus, j’ai rien à craindre. Et bien sûr c’est là que le bas blesse.
Je me réveille plus loin sur le trajet, certainement grâce à un instinct primaire qui m’informe que le train n’avance plus. En fait, si si, il avançait, mais en courant, j’aurai pu le dépasser. Je regarde l’heure : bientôt 23h30. Dehors, c’est le noir complet. Mais où-ce-qu’on est, me demande-je ! Un peu plus tard, on arrive à la station Val d’Argenteuil. Mes yeux encore mal réveillés accrochent l’écran des trains au départ de notre quai : pour celui dans lequel je me trouve, il est écrit « Terminus Conflans St-Honorine ». Hein ??
Les stations suivantes confirment ce triste constat.
Troisième échec critique ...
Je demande ce qui se passe à une voyageuse pourquoi il ne va plus jusqu’à Pontoise.
Travaux de nuit … Ah bah voilà, j’aurai du regarder le Transilien … Comme quoi ...
Elle me dit qu’il y a des bus de remplacement. Cool …
23h40 environ – Gare de Conflans St-Honorine. Petit panneau : gare routière … Je suis les flèches.
Je vois un panneau Noctilien : Mantes la jolie – Les murreaux.
Hmm Hmm, c’est peu probable qu’il aille à Pontoise celui là, me dis-je.
Je demande au chauffeur tout de même s'il sait où se trouve le Noctilien pour Pontoise. Il me répond : c'est en bas près du poste de police.
C'est alors que je réalise qu'on est une dizaine dans le même cas. Un petit groupe s'était formé autour de la portière du bus et attendait impatiemment la réponse du chauffeur.
L'un des aventuriers nocturnes part à la quatrième vitesse, poussant une poussette avec son enfant comme un dingue. Nous lui emboitons le pas : c'est qu'il a l'air de savoir où il va le gars :)
Nous dévalons la seule pente qui se trouvait dans les environs.
Arrivé en bas : il n'y a rien. Juste une route. C'est à ce moment que l'on voit passer un bus, qui ressemblait fort à un Noctilien. On hurle depuis le bas de la côte aux retardataires que c'est sans doute le bus. Ces derniers se mettent à sauter en gesticulant à l'intention du chauffeur, mais celui-ci les ignore superbement et le bus disparaît à l'horizon. Nous faisons demi-tour en maugréant contre le destin qui semble s'acharner contre nous.
De retour à la gare, le bus a disparu. Nous évaluons les chances de rentrer chez nous. Hmmm faibles ...
Je téléphone donc à mon père pour une éventuelle récupération nocturne. Nous commençons à nous organiser, quand ô miracle, un Noctilien arrive. Tels des piranhas, nous nous jetons à l'entrée du véhicule pour questionner le chauffeur :
- "Savez-vous où se trouve le Noctilien pour Pontoise?"
- "J'y vais pas." répondit-il un air passablement énervé collé à la face.
- "On sait, on sait." tente quelqu'un. "On veut juste savoir où se trouve le bus."
- "Bah dans l'autre gare!" accompagnant sa réponse d'un geste ample du bras comme s'il avait envoyé valser quelque chose.
- "Quelle autre gare?" demande-t-on étonnés.
- "Bah l'autre gare!"
- "On est pas du coin, on nous a débarqué ici. Ça fait 3 plombes qu'on tourne en rond, si vous pouviez préciser un minimum?" je réplique plutôt exaspérée à mon tour.
- "Bah de l'autre côté des voies, de l'autre côté de la gare!"
Les "Ahhhh" et les "merci" fusent dans notre groupe et nous nous précipitons vers l'accès aux voies afin de faire le tour.
Note : notre groupe : "Trois jeunes - deux gars et une fille, un couple avec leur bébé, un monsieur d'une cinquantaine d'année, un homme en costume timide, et moi".
Marchant plutôt vite de nature, je me retrouve rapidement en tête de peloton. Au loin, j'aperçois un cul de bus et dans ma ligne de mire deux agents de la SNCF. Avant de me fourvoyer encore, je préfère demander aux agents si le bus que je vois dépasser va bien à Pontoise.
Le plus âgé d'entre eux me répond que oui, puis rajoute soudainement : "mais vous arrivez d'où?" Je réponds que j'arrive de la gare routière, mais que je suis arrivée ici par le train. "Quel train?" demande-t-il d'un air suspicieux. De l'avant dernier train en provenance de St Lazare répond un de mes compagnons de fortune qui venait de me rejoindre. Ça fait 20 minutes qu'il est passé déclare l'agent d'un air menaçant. Intérieurement, je prends le bouilli. Ils commencent à me saouler sévère là.
Jetant un air théâtral à la pendule de la gare qui se trouvait pas loin, je lance :
- "Et bien ça fait 20 minutes qu'on tourne en rond, parce que personne ne nous indique le chemin correct. On veut juste rentrer chez nous."
- "Pff, encore des voyageurs qui n'écoutent rien." déclare le plus âgé à son collègue.
- "Écouter quoi?" déclare-je sur un ton cette fois-ci clairement exaspérée.
- "Bah voilà, si vous aviez écouté, vous auriez su que des agents se trouvaient à votre disposition pour vous renseigner sur le quai. Qu'est ce que vous faisiez?"
- "Je n'ai entendu aucune annonce, personnellement. Et si annonce, il y a eu, c'était très certainement pendant que je dormais, puisque je me suis endormie bien avant que le train ne parte. Je me suis réveillée 3 stations avant celle-ci et aucune annonce n'a été faite. C'est une voyageuse qui m'a dit qu'il y avait des bus de substitution. Alors naturellement je me suis dirigée vers la gare routière. Je ne connais pas le coin moi."
- "Bah on était là."
- "Je ne vous ai pas vu, sinon plutôt que de me perdre, je vous aurai demandé mon chemin."
- "Bah on était là." insiste-t-il en indiquant un quai en particulier.
La moitié du groupe nous avait rejoint entre temps.
- "On est arrivé ici, comment voulez-vous qu'on vous voit?" je hausse le ton, pas très loin de sortir de mes gonds.
- "Bah, il fallait écouter." me nargue-t-il
J'allais répliquer quelque chose quand une autre personne du groupe me dit de laisser tomber. J'obtempère parce que bon : c'est vrai ça sert strictement à rien de s'énerver contre quelqu'un de mauvaise foi.
Nous remercions tout de même les agents et nous entrons dans le bus salvateur. Il est minuit bien tassé.
Je m'installe au fond du bus avec le groupe de jeunes et le monsieur d'une cinquantaine d'année. Je téléphone à mon père pour lui dire que finalement, j'ai trouvé le bus et que ce n'était pas la peine qu'il vienne.
Les discussions reprennent. Les jeunes semblent rentrer d'une soirée théâtre sur Paris. J'explique que je reviens d'un cours de basse sur Asnières. Soudain, le plus jeune du groupe me demande : "Par le plus grand des hasards, vous n'auriez pas une bouteille d'eau? Je meurs de soif."
- "Hélas!" réponds-je. "Je n'ai même pas assez de monnaie pour en prendre une au distributeur."
La fille dit : "J'ai des chewing gum!!" On en prend chacun un et commençons à mastiquer pensivement. Le plus jeune regarde alors fixement le plafond. La fille demande : "bah qu'est que-t'as?" Le gars répond : "J'attends que ça fasse effet." puis au bout d'un moment, il affiche un air béa : "Wooooaaaaa!" grogne-t-il. "Trop puissant!!"
On rigole. Le plus âgé enchaîne avec un air ahuri : "Les mecs! J'redescends plus. C'est trop l'extase!!" Fou-rires. Je continue en prenant un air défoncé : "C'est de la bonne!! Meeeecs!!"
Pétage de plombs pendant encore quelques minutes, puis la fatigue nous rattrape, on se calme.
Le bus démarre, il est 0h20, nous arrivons à Pontoise une vingtaine de minutes plus tard. Nous nous quittons avec le sourire : saluant la complicité éphémère qui nous a relié l'espace d'une mésaventure commune.
Le temps de rentrer chez moi, il était presque 1h du matin. Après un petit sms pour dire que tout va bien et un petit débarbouillage, je m'en vais au lit. Cependant, l'activité nocturne intense ne me permis pas de trouver le sommeil avant 2h du matin au moins ...
[edit]
Murphy n'attaque jamais qu'une seule fois, alors j'ai fait le doublé cette semaine. Et c'est parti pour le récit :)
J'ai voulu innocemment passer une soirée sympa en allant voir un film au cinoche. Je calcule le tout pour rentrer chez moi vers 22h30. C'est qui est plutôt pas mal.
J'avais déjà pris le soin d'éviter la ligne de St Lazare-Pontoise me souvenant de la cuisante défaite de la dernière fois. Je vais donc voir mon film à la Défense. Seulement voilà, l'attaque des travaux de nuit m'a choppé de nouveau en traitre.
Il est 21h40 quand j'arrive sur le quai du Rer A. Je viens de louper mon train pour Cergy. Bon c'est dommage! Je revois mon horaire d'arrivée à la hausse : 23h00. Bon ça reste raisonnable. Je vois un train pour Poissy. Je me dis : allez hop, on va avancer un peu et avec un peu de chance, je choperai un train de St Lazare - les travaux étant sur la ligne de Pontoise ...
J'arrive à Sartrouville, il est 22h00. Je vois le prochain train pour Cergy affiché, pour 22h15. Bon ça va. J'écoute de la musique, je marche de long en large sur le quai pour patienter. Faut dire qu'il n'y a pas grand chose d'autre à faire. 22h10 arrive. Dong dong dong : une annonce de la SNCF. Je retire mon casque pour être sûre de tout bien entendre : "Nous vous rappelons qu'en raison de travaux, les trains en direction de Cergy etc... seront terminus Sartrouville à partir de 22h30. Des bus de substitution seront mis à votre disposition."
Je souris : "j'ai du bol, mon train arrive à 22h15".
22h15 arrive. Une femme me dit qu'il n'y a plus de train pour Cergy. Je lui dis qu'ils avaient annoncé 22h30 aux haut-parleurs. elle me fait non non. Un train pour Poissy arrive. Quelqu'un me demande où il va. Je réponds : "Bah Poissy". Je me rapproche du panneau pour confirmer mes dires. Horreur! L'affichage a changé : Terminus Sartrouville! L'annonce du chauffeur confirme ce triste résultat. Les lumières s'éteignent : tout le monde descend. Je jette un regard désespérée à mon panneau d'affichage, qui, il y a encore 5 minutes affichaient Cergy le Haut. Comme son compatriote de Poissy, il affiche : Terminus Sartrouville!
GNAHAAAAAAAAA!!! Mais il est pas 22h30, bande de ... #@%!!
"Il semble que vous aillez raison madame." déclare-je à la dame qui me certifiait qu'il n'y avait plus de train pour Cergy. Elle m'adresse un regard entendu.
Je quitte le quai et suis la foule. Bon, au moins à Sartrouville, ils ont pensé à afficher des panneaux pour signaler les bus de substitution. Arrivée dans la gare routière, je vois une pelletée d'agents de la SNCF, je demande mon chemin : "Les 3 premiers bus de la file dans cette direction." Me renseigne l'un deux en pointant le bout du quai principal.
Je pénètre dans l'un des bus (un petit papier était collé sur la vitre avec la destination :)). Il est encore assez vide. Je prends une place assise. En quelques minutes, il se retrouve plein à craquer. Et c'est parti pour le périple by night. L'autoroute en bus, je vous le conseille. C'est grisant. Enfin, bon là, il roulait cool, vu le nombre de personnes.
On arrive à Cergy Préfecture à 23h03 précisément. J'ai un mauvais pressentiment : je fonce sur le quai du bus 45 qui va à Pontoise. J'aurai du jouer au loto : le dernier bus 45 est à 23h : fin de service affiche le panneau affichage électronique des temps d'attente.
Et encore un échec critique!!
BOUHOUHOUHOU!! Faut rentrer à pied maintenant.
Gare de Cergy Préfecture - Chez moi : environ 2,6km ... Je vous passe les détails du périple nocturne. Perso, j'aime pas trop me balader dans les ruelles sombres la nuit. Mais bon en même temps, j'ai pas trop le choix.
J'arrive chez moi, en nage (la côte est raide), il est 23h45. Hmm mauvaise moyenne, d'habitude je mets moins de temps.
Et encore une soirée foirée!!
6 commentaires:
Dans le genre, j'ai la poisse à partir de 22 h 30, tu te poses bien !
Lol je confirme :)
Le pire c'est que j'avais envi d'aller voir plein de films : ca m'a refroidi lol
J'ai préféré la version racontée en live, c'est plus vivant avec les gestes et les grimaces ;)
EXCELLENTISSIME !
Tu devrais écrire un livre sur toutes tes expériences SNCFesques ! T'en vendrais plus que toutes les ventes de tous les tomes du Harry Potter !
S'il y a bien un chose que je lis et qui me font rire, ce sont bien tes récits murphitiques !
XD
(Oh tiens : coucou Chri ! ;)
(PS : vous corrigerez mes nombreuses fautes de frappe et de français -_-' )
@Chri : lol bah ouai mais bon par écrit c'est difficile de faire les gestes et les grimaces :)
@Tif : Ravie que mes récits Murphitiques t'amusent :P
Ma cousine en aurait de beaux à raconter aussi héhé.
(Pas grave les fautes, j'ai tout compris lol)
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