29/05/2012

Le sud des Highlands nous voilà

Ici s'achève notre première virée sur Edimbourg. Nous poursuivons notre route vers le Nord et les Highlands.

Mardi matin après un réveil à la fraiche (je rappelle que le radiateur s'était arrêté toute la nuit :D), nous prenons notre dernier petit déj' en cette première chambre d'hôte.
Un couple se fait surprendre par le bouton sauteur du grille pain. Nous rions un bon coup, puis, c'est le ventre bien rempli que nous quittons Clive et la chambre verte : direction la gare.

Petit aparté sur les billets de train.
Chez nous, les prix des trains sont calculés selon un algorithme sorti tout droit de l'enfer. Cependant, une grande constante demeure, si on enlève les offres spéciales : plus on va loin, plus c'est cher. De même si on évite les week-end et les ponts, on bénéficie d'une réduction.
Jusque là, ça parait normal.
Là bas, le prix des billets est calculé en fonction du taux de remplissage du train ou des heures creuses. C'est assez déroutant de voir un train partant un samedi à 10h et des poussières pour 45£ et le même à 15h pour un peu plus de 10£, le tout pour un trajet 3h50. Un jour de semaine pour des départ à 10h, on trouvera le même prix, donc 10£ pour un trajet de 40min ou de 2h50. Étrange vous dis-je.
M'enfin, le calcul est vite fait, nous avons donc voyagé pas cher hihi.


Deuxième aparté sur les trains écossais.
Je suppose que les trains ne sont pas le premier moyen de transport longue distance des écossais. Je pense qu'ils préfèrent le bus. Car ils sont vraiment très petits : 4 wagons à tout casser. Y a pas foule quoi. Et bien que plutôt modernes, ils sont absolument pas ergonomiques.
J'entends par là que les placements sont très mal indiqués. Par exemple, la destination n'est pas écrite sur le train, et les wagons sont numérotés qu'à l'intérieur, sur la porte coulissante. Donc, on a réussi sur 4 wagons à galérer pour trouver nos places. C'est puissant!
 Sans parler du fait qu'on est monté dans le mauvais train au départ d'Edimbourg. En fait, il y avait deux trains sur le même quai, et le notre partant avant, était celui de tête ... Heureusement qu'il y a eu l'annonce sonore.



Je n'ai toujours pas compris non plus le système de place A/B qui ne correspond pas à couloir/fenêtre et qui semble ne correspondre à rien du tout, en fait :D

Bref, revenons à nos moutons!

Nous quittons donc les environs d'Edimbourg par voie ferroviaire, en empruntant le Forth's Bridge. C'est le premier pont de son genre de grande taille (2,5 km). Il a été bâti à la fin de 19ème siècle (1890). C'était l'instant culture.

On est sur le pont là, donc on le voit pas ^^
Il ressemble à ça sinon :

forth bridge

Bien que le train soit plutôt bruyant (et oui le diesel c'est pas silencieux  - enfin on en fait des mieux - cocorico ^^), nous faisons quelques comas rapides et récupérateurs. Dehors, le paysage change doucement mais surement. Au fur et à mesure que l'on monte, les montagnes se dessinent et les régions se vident.
 Les gares sont craquantes de choupitude ^^

 Nous quittons progressivement la civilisation.


 Les forêts de conifères prennent la place des champs.

Là où il n'y a pas d'arbres, il y a les cailloux et les moutons ...

 ou des marécages!

Nous sommes en plein milieu du parc national des Cairngorms

Les cimes enneigées là bas, je crois que c'est que qui m'a le plus marqué à Aviemore. 
Elles étaient juste magnifiques!

Il est 13h30, nous débarquons à Aviemore. Étrangement tout le train descend, et ce n'est qu'après avoir déchiffré un message lancé sur les haut-parleurs de la gare que nous comprenons qu'il y a un soucis et les voyageurs désirant aller plus loin doivent prendre un bus de substitution. Ahh les fameux bus de substitution!

Profitant d'être à la gare, nous décidons de retirer les billets du retour, mais il n'y a personne au guichet. Je m'informe auprès d'un monsieur en uniforme, mais le type me dit qu'il ne travaille pas dans la gare (c'était le chauffeur du bus), mais que le guichetier ne devrait plus tarder.
Quand ce dernier arrive (appelons le monsieur tout sourire - il était vraiment très souriant ^^), il nous demande de patienter car il à un truc à faire avant.
C'est ce que mon cerveau a fini par traduire, une fois que le type était hors de vue. Oula! Si je mets 3 secondes d'analyse à chaque phrase, ça va être tendu. Je peux vous dire que dans la régions, il y a du challenge niveau accent! Surtout avec les hommes!
Bref, je rassemble mes capacités cognitives et attends son retour pour entamer le combat linguistique.
Le monsieur tout sourire revient et je demande à retirer mes places pour Inverness. Pendant qu'il lançait ses impressions, je m'informe sur la situation des trains. Je vous retranscris le dialogue :

- (lui) phrase assez longue décrivant précisément quel était le problème traduite par mon cerveau par : "Il y a un problème".
- (moi le visage marqué d'un point d'interrogation) Ah?
- (lui) nouvelle description qui après analyse devient : "Il y a un problème sur les voies entre ici et Inverness"
- (moi emplie de compréhension) Ahh!!
- (moi à nouveau un peu inquiète) Mais on va à Inverness
- (lui) Quand? (ça c'était facile lool)
- (moi) Dans deux jours.
- (lui) longue phrase qui devient : boarf, ça devrait être régler d'ici là, mais s'il y a encore des soucis, il y aura un bus.
- (moi toute fière, je commence à m'habituer) ok
- (lui) une nouvelle tirade qui me prend au dépourvu
- (moi songeant qu'il ne faut pas relâcher sa vigilance) pardon?
- (lui) répétant sa tirade qui une fois soumise à mon traducteur 2000 intégré devient : il y a d'autres places avec votre carte de crédit, voulez-vous que je vous les imprime aussi?
- (moi) Ah bah voui, ça sera fait comme ça.

Fin du premier défit linguistique.

Nous saluons le guichetier et quittons la gare.

Dehors, il fait beau et chose incroyable : il fait chaud! On doit même retirer les couches surnuméraires. Au loin, vers le sud-ouest, les montagnes enneigées nous taquinent la rétine.

La ville est constituée d'une route autour de laquelle se trouve les commerces, hôtels et gîtes et un peu plus loin, perpendiculairement à cette route, on trouve les quartiers résidentiels. Notre gîte n'est donc pas très difficile à trouver.

La dame qui nous accueille est gentille mais semble très timide. Nous découvrirons plus tard que c'était la femme de ménage. La chambre était plus petite que celle que nous avions à Edimbourg, mais la salle de bain plus grande. En même temps, c'était pas bien difficile ^^.


La déco pique moins les yeux déjà ^^
C'est plus classique.
 
Après une petite sieste,  nous partons en vadrouille dans le but de trouver un restaurant pour le soir. Nos pas nous mènent assez rapidement à la sortie de la ville et au début de la forêt de Rothiemurchus (j'arrive pas à le prononcer avec l'accent ...). Nous flânons quelques minutes sur le pont qui enjambe la rivière Spey. C'est là que l'on voit pour la première fois la limpidité de leur eau. Chose assez amusante, elle a la couleur du Whisky mais on voit parfaitement le fond!

17h arrive, et comme nous avions vu un restau pas trop cher à l'entrée de la ville, nous décidons de nous y rendre. On étudie longuement le menu dehors pour faire trainer les choses. Bah ouai, 17h, c'est franchement tôt pour dîner quoi lol.
17h30 pointe sont nez, on se décide à rentrer dans l'établissement. A peine on entre que l'intégralité du bar se retourne. Et flute, c'est un bar... Effet garanti : on reste plantée à 2 mètres de la porte, droites comme des i et vigilantes. Si le barman n'avait pas dit : "c'est pour?", je pense qu'on aurait rapidement fait demi-tour.
Le barman nous montre où se trouve la salle à manger et c'est rassérénées que nous le suivons.

Deux serveurs viennent pour nous servir : un blond et un brun. Le blond voulait absolument nous servir, mais le brun qui était le chef de salle, a priori, lui lance un "laisse tomber, je m'en occupe".
Nous faisons une première tentative de commande. Nous avions repéré un menu pas trop cher qui offrait pas mal de plats différents. Seulement voilà, c'était un menu Senior : le serveur commence à rire et nous dit que c'est un menu pour les personnes âgées. Nous recommençons nos choix en prenant finalement à la carte.

Irina prend le bœuf d'Aberdeen (c'est juste trop bon!!), quant à moi, je prends les beignets de langoustine (miam aussi). Bon, je précise pas, mais vous l'aurez deviné, la viande est accompagnée de pommes de terres. Les plats arrivent et ils sont ÉNORMES! On a pas réussi à tout finir. Ça nous a fait mal au cœur de gâcher.
Cependant, sous les encouragements du serveur, nous avons quand même pris un dessert.
J'ai opté pour la glace (ça aide à faire glisser). Et Irina a pris le sticky toffee pudding. Le brun lui demande si elle veut de la glace à la vanille avec. Elle hésite. Il se met à côté d'elle et tout sourire, il lui lance un malicieux : yeah!!!! Bon, ça sera avec glace sous les encouragements du public ^^.
Quand on a vu le truc arriver, on a pris peur. Deux énormes parts de gâteau trônaient dans l'assiette.
Seulement voilà, ce que nous ignorions alors, c'est que ça allait devenir un pêcher mignon!
Le gâteau bien que volumineux par sa taille est fondant et plutôt léger. Et la sauce, c'est du caramel au beurre salé fondu!!!! GNAHAHAHAHA!!!! C'est trop bon!

sticky toffee pudding

** Je me reprends **
Bref, après avoir englouti tout ça, on se sentait peu légère. Quand est venu le grand moment de calculer l'addition, nos neurones n'étant plus irrigués, les additions devinrent soudainement bien compliquées.
J'ai commencé les hostilités par un : 4,45 + 1,80 = j'aime pas. C'était juste trop dur d'appliquer une retenue ^^. Il faut dire que globalement, au moment des additions, nous riions beaucoup. L'estomac étant plein, le cerveau devient franchement moins efficace!

Bref, quand le type est revenu récupérer la monnaie. Je lui demande de s'approcher et lui dit : si on revient manger demain, est-ce qu'on pourra prendre le menu pour vieux? Les parts sont plus petites.
Lui, mort de rire : oui oui!
C'est sur ses bonnes paroles que nous quittons difficilement la table. Les marches à la sortie du restau furent une épreuve à elles seules.

Nous avons du faire une ballade digestive d'au moins trois quarts d'heure pour faire glisser le tout. Puis nous sommes rentrées pour entamer une bonne nuit de sommeil.
Le lendemain allait être une journée bien remplie!

Les montagnes blanches ^^


A bientôt pour la suite.

8 commentaires:

Môman a dit…

Magnifique, je veux y aller, qu'est-ce que ça donne envie !!!

Tif' a dit…

J'adore cette phrase : "Bref, je rassemble mes capacités cognitives et attends son retour pour entamer le combat linguistique." !

:D

Tif' a dit…

Lol, je poste commentaire après commentaires au fil de ma lecture (pavéoïde Thildien oblige !) :

"rassérénées" ? --> Joli !

Tif' a dit…

Vous auriez pu me garder une part de gâteau ! Hummm, rien que le caramel au beurre salé me fait saliver ! Alors avec la photo ! AHHH !!

*se reprend aussi*

XD

thilde a dit…

@Tif : Trop forts les commentaires en cascade.
Attention, il va y avoir prochainement un autre pavéoïde. J'attends la cascade hihi.

Sinon, pour le gâteau, il n'aurait jamais survécu jusqu'en France. On l'aurait manger avant :O

Tif' a dit…

**roule des yeux avec un air innoncent et s'exclame avec le regarde en biais de connivence grivoise ** :

GOURMANNNNDE ! ;P

XD !!!!!!

**se roule par-terre en explosant de rire : lmao ("Laught my ass off" comme dirait les anglophones)**

thilde a dit…

Génialissime cette phrase!!!
Je te vois trop le lancer ce regard >:-P

Ca faisait longtemps qu'on me l'avait pas sortie (attention pas d'idées déplacées!) celle là!

Tif' a dit…

XD !

**prend l'accent versaillais avec un air dégagé**
Sortir quoi ? Je ne vois vraiment pas...

XD