06/11/2012

Retour à Édimbourg

Bien le bonjour mes amis!
Après des soins dentaires particulièrement éprouvants, je me retrouve à cocooner à la maison. N'ayant rien d'autre à faire que de me préoccuper de mes gencives meurtries, je me suis dit que c'était peut être une bonne idée de finir la narration du fameux voyage en Écosse de Mai dernier (à quand même !)

** voix de speakerine** Et maintenant la suite!

Nous profitons de notre dernier petit déjeuner à Inverness et nous rendons à la gare afin d'y déposer nos bagages. En effet, le train ne part qu'en début d'après-midi et au programme est prévu un petit tour en bateau. Nous nous délestons donc de nos sacs à dos puis nous prenons la direction du port grâce à la carte offerte par les propriétaires de la chambre d'hôte dans laquelle nous avions dormi, (et d'un petit guide du routard glissé dans ma poche aussi ^^).
Ainsi commence la journée la plus "rien ne se passe comme prévu" de ce voyage!

** afin de rendre tout ceci plus épique, je emploierai ici un langage plus littéraire ^^ **

Nous étions donc au port et cela faisait un moment que nous tournions en rond. Nous ne trouvions nulle part l'adresse indiquée pour les petits tours en bateau pour voir les dauphins. Faute de mieux nous demandâmes notre chemin à une jeune femme qui promenait son chien ... à trois pattes. Elle nous dit que le nom de l'entreprise lui disait quelque chose et qu'on ne devait plus être loin mais que pour elle, c'était de l'autre côté du port.
Nous retournâmes sur nos pas, mais plus nous avancions et moins la direction nous semblait plausible. C'est alors que nous croisâmes un monsieur assez âgé. Je l'arrêtais pour demander plus amples informations. Ce que j'aurais du alors voir, c'est qu'Irina me faisait subtilement signe de ne pas continuer. Mais trop concentrée sur la tâche ardue de traduction (le monsieur avait vraiment un accent très fort) je persévérais. Le bougre, fort serviable au demeurant, voulut nous montrer le chemin, c'est alors qui se retourna pour ouvrir la marche. Et là sa calvitie me fit face, ainsi que son crâne fracturé fraichement ressoudé. Moi de regarder Irina avec un regard : WHAT THE HELL?? et elle de m'expliquer qu'elle essayait de me faire comprendre ça depuis le début.
Heureusement le monsieur à la tête fracturé ne nous conduisit guère loin et il nous expliqua en désignant le ponton vide qui le jouxtait, que c'était ici que les bateaux partaient d'habitude. Nous le remercions et lui de s'en retourner par là d'où il venait.
Nous restâmes quelques instants méditatifs et dubitatifs devant la structure de bois et de métal, puis décidâmes de poursuivre un peu plus en avant dans le port.
Cependant, plus nous progressions, plus le port ne semblait être qu'un port de marchandises. Puis voyant du mouvement dans un Alegco, nous primes la décision de demander une dernière fois notre chemin.
Ils étaient deux à l'intérieur et ce le plus jeune d'entre eux qui nous accueillit. Je posai à nouveau la fatidique question, et nous appris alors (avec un accent de fou) que la boite avait coulé et qu'il existait une autre compagnie qui proposait les mêmes services de l'autre côté de la zone industrielle. Nous le remercions puis conjointement nous décidâmes qu'il était temps d'arrêter les frais, surtout après qu'Irina ait relevé le fait que le monsieur avait "la boutique grande ouverte" :)
Ayant eu notre dose de spécimens locaux, nous reprîmes la direction du centre ville.
Quelques minutes et quelques fou-rires plus tard, nous y étions.

** fin de l'épisode ^^ **

Pour passer le temps, nous nous sommes rendues dans un musée. Ca parlait de l'histoire du coin. Il y avait des ateliers-jeux pour les enfants. On les a fait ... On s'occupe comme on peut hein :). Nous avons passé un grand moment attablées derrière un jeu de Marelle. A un moment, Irina est partie demander des explications sur les règles parce que nous tournions en rond. Personnes ne pouvait gagner lol. La partie fut longue et pleine de rebondissements. Très amusant comme jeu !
Bref, ayant encore du temps à perdre, nous avons poursuivit nos pérégrinations dans le centre ville. Finalement lassées, nous nous sommes rendues à la gare pour récupérer nos bagages et laisser filer la dernière heure avant le départ de notre train.

Une barre chocolatée plus tard, nous étions à notre place pour buller pendant les 4 heures qui suivaient. Et oui Inverness / Édimbourg c'est un peu long.
Je passerai les heures de voyages non palpitantes jonchées de féroces siestes.
Il était à peu près 19h30 lorsque nous sommes arrivées dans la capitale. Nous avions 2 kilomètres à parcourir pour nous rendre à notre prochaine chambre d'hôte. J'avais compté 30 min pour y aller et j'avais prévu que nous arriverions vers 20h.
CEPENDANT, je n'avais absolument pas pris en compte que nous serions chargées comme des mules et que les 2 kilomètres étaient en fait 2 miles ... Nous avons donc traversé vaillamment une bonne partie de la ville et quelques quartiers un peu pourris, il faut bien l'avouer. Nous sommes arrivées vers 20h15 sur les lieux pour être accueillies par un mot sur la porte par nos hôtes nous disant qu'ils étaient absents, que nous pouvions les joindre par téléphone et qu'ils étaient dans le quartier.
Après quelques tentatives, j'ai une femme au bout du fil. Très froidement, elle me dit que nous étions en retard. Pour 15 minutes, je trouvais ça un peu disproportionné, mais bon, elle était en route pour nous ouvrir.
C'est très certainement la même femme que j'eus au téléphone qui vint nous ouvrir car c'est avec la même froideur qu'elle nous dit qu'elle nous attendait pour 15h. Moi surprise, je lui dis que j'avais fait part du changement d'horaire par mail, il y avait longtemps. C'est en tout mauvaise foi qu'elle me dit qu'ils ne l'ont pas reçu. Je dis mauvaise foi, car son maris m'avait répondu -_-. Bref, légèrement moins froide, elle nous montre notre chambre et le fonctionnement pour le petit déjeuner, qui consiste en un QCM à déposer dans une panière sur le palier. Elle nous montre une carte du coin, avec les restaurants alentours. Elle nous fait remarqué que si nous voulons manger, il faut qu'on se hâte car, c'est bientôt l'heure de fermeture.
Elle s'en va vaquer à ses occupations, nous laissant seules dans cette énorme chambre TRÈS british et très chiquos! Nous sommes un peu sur les nerfs et du coup tout nous fait rire, surtout la salle de bain avec sa douche trop verticale, son robinet chelou et son éclairage ambiance!
Mais l'heure tournant, nous quittons les lieux au pas de course pour nous rendre dans le restaurant le plus proche indiqué par la carte.

Il s'agit d'un bar restaurant très vivant et aux vues de notre heure d'arrivée, le serveur qui nous accueille nous dit qu'il y a 45 minutes d'attente avant d'être servies. Nous, un peu cannées et affamées, on décide d'attendre les 45 minutes. Le serveur gribouille mon prénom sur la liste pour les réservations. Quand je dis gribouille, c'est qu'en fait, il n'a pas compris mon prénom et donc, il a écrit "Ma - un zigougoui - un i - puis un vague trait". Amusée, j'étais impatiente de d'entendre comment il allait réussir à prononcer ce qu'il venait de griffonner.
Une chose est sûre, c'est que d'attendre tout ce temps en étant fatigué, c'est pas évident. Irina partit commander 2 jus de pommes au bar (il n'y avait pas beaucoup de boissons non alcoolisées lol).

Alors comment dire ? Chez eux le verre fait 75cl. Vous connaissez tous les vertus du jus de pommes. Était-ce un bon choix? Nous nous sommes sérieusement posées la question :D.
Puis pendant que nous devisions, le serveur apparut, bafouilla un "Miss Ma...il...". Effectivement, c'était bien ce qui était écrit looool.
Nous nous sommes rendues à notre table, avons commandé et avons attendu, pour la dernière fois de la journée.
Nous craquions légèrement. Toute notre énergie était dirigée dans nos estomacs vides et nos cerveaux fonctionnaient au ralenti. C'est donc par pur réflexe que j'ai fait de la place sur la table quand le serveur est revenu servir ... la table d'à côté.
Dès qu'un serveur passait non loin de nous, je lançais un regard du genre "chat potté" dans son dos, pointais un doigt vers ma bouche et lâchais un "faim" guttural ^^. Enchaînant les délires de ce genre, nous allions de fou-rires en fou-rires, lorsque soudainement nos plats tant désirés arrivèrent. Nous engloutîmes littéralement le repas! :D

Je fais le break pub ici ^^
Je voulais finir d'un seul bloc, mais, celui-ci étant déjà très long, je pense que je continuerai mardi prochain, après que ma dentiste m'ait attaqué la gencive du bas lol.

Au programme de la prochaine fois, vous aurez entre autres : l'anecdote de la douche très verticale, et la visite du château d’Édimbourg - believe it or not et une soirée à thème ^^ .

1 commentaire:

Tif' a dit…

Ça donne furieusement envie de faire un voyage avec vous deux ! Une vrai cure de sourires avec ou sans sou.

^^