Un peu de blanc

Et oui, cette semaine, je suis en congés et c'est pourquoi le printemps a décidé de reporter sa venue.
Il a neigé pendant deux jours, et avouons le : abondamment pour une fois. Si hier le terrain était plutôt impraticable, aujourd'hui le beau temps étant revenu, j'ai pu me promener.

Lorsque je suis sortie la première fois ce matin, le fond de l'air était très frais, cependant les premiers signes de dégel étaient présent. C'est pourquoi, j'ai profité de cette journée pour faire cette promenade enneigée.
 
Voici mon petit périple dans les communes alentours.

Les escaliers sont minés ... Je ne suis pas passée par là ^^'

J'aime la neige, parce qu'elle sublime les paysages. Elle efface les aspérités, adoucit les angles et camoufle le gris goudron. Il devient alors plus agréable de parcourir les ruelles citadines.
Voyant la neige sur le rebord de ma fenêtre commencer à doucement se liquéfier, j'ai donc chaussé mes bottes et suis partie en direction de l'Oise, pour profiter de cette beauté blanche éphémère.
J'avais pour but premier de retourner au Parc des Larris, que j'avais visiter en hivers, il y a maintenant 3 ans de cela. Cependant, lorsque je suis arrivée en vue des quais, mon regard a été attiré par une zone toute blanche dans une ruelle adjacente. J'ai donc suivie la piste et  longé les voies ferrées.
Il est amusant de voir que cet endroit habituellement plutôt repoussant est, une fois paré de son manteau blanc, plutôt sympathique à arpenter.

Ce petit chemin a la particularité de se poursuivre sur le pont qu'empruntent les trains. C'est aussi un excellent point de vue sur l'Oise et les deux villes qui la bordent (Pontoise et St Ouen l’Aumône) et un perchoir de choix pour le feu d'artifice du 14 Juillet qui est tiré du pont routier.

Elle est pas belle ma ville sous la neige? :)

C'est en achevant ma traversée du pont que je me rends compte que je n'aurai pas du le franchir.
En effet, me voici a présent du côté de Saint Ouen l’Aumône, or le Parc des Larris est à Pontoise. Je décide de poursuivre mon avancée, sachant que plus loin il y a un autre pont qui me ramènera du bon côté.
Je me laisse alors porter par le paysage.

Les rives de l'Oise sont finalement plus belles vues de là. Les bords sont dégagées et aménagées pour la promenade et la contemplation, en témoignent les nombreux bancs que l'on croisent.

Les chemins principaux sont tracés par le tassement de la neige sous les pas de riverains.
Mais, il reste de nombreuses zones de neige vierge dans les endroits moins passant.

Je sais c'est bête, mais j'adore entendre le craquement de la neige lorsqu'on l’entame : à la fois sourd et croustillant, un peu comme les céréales soufflés qu'on mange au petit déjeuner.
Je m'amuse alors à faire croustiller la neige dans une aire de jeux recouverte par une épaisse couverture blanche.

Je poursuis ensuite quelques traces qui serpentent entre les arbres pour rattraper l'itinéraire original.

La sérénité du décors est cependant entachée par le bruit de fond qui commence à être de plus en plus insistant. En effet, au loin se dessine un autre pont : celui de l'autoroute A15.
Par ailleurs, c'est sous ce pont que se trouve l'écluse.

Cependant malgré le ronflement sourd de l'autoroute, je me laisse happer par les petits détails qui s'offrent à moi et ne me lasse pas de contempler les moutons de neige agrippés aux épines des conifères ou les plots (peut être d'amarrage) quasiment englouties sous la poudreuse crème fraîche.

Quelques traces d'oiseaux dans la neige mousseuse.

Des stalactites accrochées à un grillage.

Finalement j'atteins le pont et suis assourdie par le grondement de la circulation amplifié par l'architecture du tablier. Cependant ce n'est pas ce bruit qui attire mon attention, mais celui plus discret d'un clapotis. Je cherche du regard quelques secondes d'où peu bien venir ce son, avant de me rendre compte que c'est le pont lui même qui pleut.

C'est à ce moment que je prends conscience que la fonte s'accélère. Ici c'est d'autant plus flagrant que la circulation échauffe l’asphalte et liquéfie activement la neige alentours.
Quittant des yeux ce spectacle insolite, je cherche une voie de passage pour rejoindre l'autre coté de l'écluse. Cependant où que je regarde, je ne la vois pas.
Je décide de prendre le petit chemin qui s'offre à moi et semble remonter un peu plus loin sur la route, pour la contourner ... éventuellement.

 Quelques malheureuses fleurs luttant vaillamment contre le gel.

Finalement je me suis perdue et ai déambulé dans un quartier résidentiel avant de comprendre que je me trouvais à Eragny. Mais même en prenant pour point de repère le panneau Art de Vivre, je n'ai pu retrouver le fameux pont que je devais traverser pour revenir sur la bonne rive de l'Oise et rejoindre le Parc des Larris.
Après quelques pérégrinations aux alentours, j'ai finalement décidé de rebrousser chemin et de longer la voie ferrée qui me ramènerai du coté de Saint Ouen l’Aumône, là où mes repères étaient plus assurés.

Sur le chemin, j'ai trouvé une baguette magique ^^

La fin de ma promenade fut des plus classiques. Le vieux Saint Ouen l'Aumône est vraiment très chouette à voir. Je sens que d'autres balades s'y dérouleront.

Voici pour finir quelques autres clichés pris sur le retour.

Plateforme de mouettes ^^

Le pont de trains.

Bises fraîches à tous et à toutes.

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